Publié dans Société

Travailleurs malagasy à Maurice - Salaires impayés et passeports confisqués

Publié le mercredi, 12 février 2025

De nombreux jeunes malagasy travaillant à Maurice tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent des conditions de travail extrêmement précaires. Dans une déclaration publiée sur Facebook, un appel à l’aide a été lancé. Les autorités mauriciennes et malagasy sont exhortées à intervenir en urgence. Ces travailleurs sont employés par l’entreprise AWL Trading and Contracting. Selon leurs témoignages, les salaires ne sont pas versés régulièrement. « Nous ne recevons pas notre salaire comme il se doit. Le paiement est sans cesse retardé », déclare un porte-parole. Par ailleurs, les conditions de vie sur place restent difficiles. L’alimentation est jugée insuffisante et de mauvaise qualité.

« La nourriture qu’on nous donne se compose d’os, de morceaux de viande de mauvaise qualité, des restes et de brèdes en bouillon », a-t-il précisé. En outre, la situation se complique davantage avec la confiscation des passeports par l’employeur. Privés de leurs documents, les travailleurs ne peuvent quitter leur poste. Plusieurs ont déjà saisi l’Inspection du Travail. Cependant, ces démarches ont conduit à des menaces d’expulsion. « Nous avons enduré cette situation pendant trois ans », rajoutent les employés.

Violations 

Par ailleurs, une intermédiaire malagasy est pointée du doigt. Selon les informations recueillies, cette dernière percevrait une partie des salaires. De plus, les promesses de logement décent, de rémunération attractive et de conditions de vie acceptables n’ont pas été tenues. « Nous avons été trompés. On nous avait promis un bon logement, un bon salaire et une bonne nourriture. Mais la réalité est tout autre », signalent les victimes. Face à ces allégations graves, les autorités sont appelées à réagir rapidement. Une enquête est indispensable pour faire la lumière sur cette affaire. En effet, la confiscation de passeports et la privation de salaires constituent des violations des droits fondamentaux. En attendant, ces travailleurs espèrent une issue favorable ainsi qu’un soutien des instances compétentes pour faire valoir leurs droits.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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